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"Faire respecter la France et ses symboles" dit Eric Besson. Mon oeil !
09/12/2009 10:56
"Bonjour, Pour faire suite à ce lien, une information que je garantis réelle à 100%. La scène se déroule le soir du 2ème match Egypte-Algérie, à Toulouse, sur la place du Capitole, la Mairie. Comme bien souvent, un très grand nombre de personnes issues des "minorités" étaient regroupées en masse. Comme toujours, un fort effectif de Police était déployé sur place. "Au cas où".
Des jeunes (désœuvrés, évidemment, les pauvres !) ont escaladé la façade pour accéder aux drapeaux. Il y avait le drapeau européen (bien entendu), le drapeau de la croix Occitane et (quand même) le drapeau Français. Les jeunes ont enlevé un drapeau. Devinez lequel ? Notre drapeau national, évidemment ! Mais que fait la Police ? Eh bien, devant la foule de nombreux badauds, les policiers ont reçu l’ordre de ne pas intervenir.
Mais ce n’est pas tout. Les jeunes ont disposé un drapeau algérien à la place du drapeau Français. Oui, oui. C’est la vérité. Devant les policiers écœurés, ces pauvres jeunes sont tranquillement redescendus. Sont-ils repartis chez eux pour faire la fête ou dans leurs doux foyers ? Eh bien non ! Ils ont brulé le drapeau Français sur la place du Capitole, à Toulouse, France.
Tout ça devant plus d’une cinquantaine de policiers dégoutés. Aux demandes répétées par radio des fonctionnaires de Police pour intervenir, il a été répondu par la hiérarchie que ces actes étaient "festifs" (je cite). Alors, peut-être que quelque chose m’a échappé ! Suis-je le seul à me souvenir d’un texte de loi réprimant ce genre de comportement ?
Si même la Police ne peut plus faire respecter la loi et les règlements, n’est-ce pas la fin de la démocratie ? A vous de juger.
David, policier à Toulouse. "
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Qu’est-ce que l’identité française ?
01/12/2009 16:25
Par le général de division Gilbert ROBINET - Ce texte est un éditorial qui sera bientôt publié dans un bulletin de promotion de Saint-Cyr (avec l’aimable autorisation de l’auteur).
L’identité nationale c’est d’abord une histoire d’amour : l’amour d’un pays, de son passé, de son présent et même du futur que l’on espère pour lui. En donner une définition est donc rigoureusement impossible. De même que l’amour entre des personnes est un hasard qui devient destin, l’identité nationale est la somme de hasards individuels qui deviennent destin collectif.
Naître Français est le fruit du hasard. Le devenir aussi, car les prétendants à la citoyenneté française, que cela soit par désir ou par nécessité, ont souvent subi, dans leur pays d’origine, des événements qu’ils n’ont pas choisis. Nés sur le sol de France ou non, ceux qui y vivent doivent l’aimer. Qu’importe la façon dont apparaît et se développe cet amour : ce peut-être le coup de foudre, ou un amour qui se construit jour après jour, voire un amour « de raison ». Qu’importe la forme de cet amour : amour passion au nom duquel on est prêt à tout donner, y compris sa vie, ou immense tendresse alimentée par les voix de tout ceux qui se sont tus après avoir apporté une pierre à l’édification de notre patrimoine commun, ou encore amour acquis « non par le sang reçu, mais par le sang versé ».
C’est l’agrégation, dans le creuset commun de la Nation, de tous ces amours aux formes diverses qui constitue notre destin commun. On pourrait aussi la nommer « solidarité nationale ». Cette solidarité a un ciment : c’est, comme le disait Ernest Renan (1), le sentiment des sacrifices que l’on a fait et de ceux que l’on est disposé à faire. Je traduis ma perception de cette affirmation : pour moi, c’est, simultanément, la commémoration du 11 novembre et l’engagement volontaire, dans l’Armée de terre, du jeune Français qui sait qu’il risque de partir en opération en Afghanistan, ou ailleurs, où il risquera sa vie.
Renan disait aussi qu’une Nation est à la fois un passé et un « plébiscite de tous les jours ». « Une Nation suppose en effet un passé, mais elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune » disait-il encore (2). Cela ne vous fait penser à rien ? Ne peut-on pas dire la même chose à propos d’un couple qui vit une histoire d’amour qui, dès lors, constitue son identité commune ? Mais, comme Georges Brassens osait surenchérir sur Paul Valéry dans une « Supplique pour être enterré sur une plage de Sète » (tiens, j’ai cité deux éléments éminents, quoique différents, de notre identité nationale !), j’ose compléter la pensée du grand maître en inférant que, selon moi, l’identité nationale c’est précisément le dialogue permanent entre le passé, le présent et l’avenir envisageable d’une Nation.
Certains seraient tentés de définir la Nation autour de la République et de la laïcité, d’autres autour des valeurs chrétiennes, d’autres encore en se référant à l’héritage de Pascal ou Montesquieu, de Hugo ou Zola, de Sartre ou Aron. Qu’importe si ce sont là, pour les uns ou pour les autres, leurs façons particulières d’exprimer leur amour de leur pays ! Ce qui compte, c’est la finalité, c’est à dire la constitution, autour de ces valeurs variées, d’une conscience morale partagée.
Bien sûr, pour tenter de dessiner les contours de l’identité nationale peuvent aussi être avancées des considérations relatives à la race, à la langue, à la religion, aux fleuves et aux rivières, aux montagnes et aux collines, aux pâturages et aux vignobles, aux châteaux, aux églises, à toutes les vieilles pierres qui témoignent de l’œuvre et, souvent, du génie de nos pères bref, à tout ce qui constitue l’Histoire de notre pays. Une Histoire, soit dit en passant, qui est une. On ne peut la découper en rondelles : il faut la prendre tout entière ou la laisser. C’est Marc Bloch qui disait (3) : « Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France : ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération ».
Alors voilà, moi j’aime mon pays et vous aussi, je le sais. Depuis Coët, soit depuis 40 ans bientôt, je ne vous ai jamais oubliés pas plus que nos voraces. Année après année, mon affection pour vous a grandi dans le secret de mon souvenir. Les landes bretonnes ont créé entre nous des affinités (au sens littéral du terme) si fortes que les liens qui nous unissent sont indissolubles comme le sont les liens du sang. Je me sens avec vous en analogie tant je vous ressemble et tant vous me ressemblez. Tiens, j’ai décrit là une identité, la nôtre, l’identité Saint-Cyrienne qui est une partie indissociable de notre identité nationale.
1 : Lors d’une conférence prononcée à la Sorbonne le 11 mars 1882 et intitulée : « Qu’est-ce qu’une Nation ? ». 2 : Ibid 3 : En 1940, dans son livre « L’Etrange Défaite ».
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De Gaulle : le sens de l’histoire
30/11/2009 16:51
par Christine Alfarge
Puisque tout recommence toujours, ce que j’ai fait sera tôt ou tard une source d’ardeurs nouvelles après que j’aurai disparu. .
Cette évocation du Général de Gaulle exprime avec une émotion particulière le fondement même de sa pensée qui nous donne à réfléchir et à comprendre sur le fonctionnement des sociétés. L’histoire est toujours à recommencer et ne peut se séparer des épreuves et des grands défis auxquels est confrontée la nation.
C’est la volonté de surmonter les difficultés qui influe sur le cours des choses. L’action du Général de Gaulle nous montre combien notre pays s’est enrichi à travers ses décisions, ce qu’il a accompli dans l’histoire et l’exemple qu’il laisse aux générations qui vont suivre afin de perpétuer une histoire jamais finie.
Le rapport du Général de Gaulle à l’histoire.
Le Général de Gaulle mènera une réflexion permanente sur l’histoire, son affirmation la plus forte « une certaine idée de la France » restera dans toutes les mémoires en hommage à celui qui avec la plus grande dignité sauvera la liberté de la France. Dans une citation du 8 janvier 1959, il s’exprimera ainsi : « Depuis que voici bientôt mille ans, la France a pris son nom et l’État sa fonction, notre pays a beaucoup vécu, tantôt dans la douleur, tantôt dans la gloire. » Au regard de l’histoire, l’idée essentielle qu’il se fait de la France est : « Il n’y a qu’une histoire de France. »
La particularité du Général de Gaulle c’est l’importance d’associer la révolution à la république, à l’histoire nationale en même temps que la royauté. La Révolution française porte en elle toute l’histoire de France depuis ses origines, cet événement qui bouleversera la vie d’un peuple et sa conscience prouve que chaque action du passé façonne d’une certaine manière l’avenir. Pour le Général de Gaulle, la réflexion sur le passé sera primordiale pour mieux penser le présent et l’avenir, dans ses Mémoires d’espoir, il invoquera « la stabilité et la continuité dont l’État est privé depuis cent soixante neuf ans ou le bouleversement incessant de nos institutions depuis cent cinquante années ».
La république incorporée à la Nation.
Ce qui caractérise le Général de Gaulle, c’est sa volonté et sa perception des intérêts de la France qui domine en permanence, la stabilité des institutions, la continuité dans la conduite des affaires politiques, d’autre part le fait d’assumer toute l’histoire de France, de la monarchie comme de la république. Mais ce qui jalonne avant tout le cheminement de l’homme, c’est l’importance de l’État.
Le 28 février 1960, s’adressant aux membres du Conseil d’État, il s’exprime : « Il n’y a eu de France que grâce à l’État. La France ne peut se maintenir que par lui. Rien n’est aussi capital que la légitimité, les institutions et le fonctionnement de l’État. C’est pourquoi il faut que cet État ait à sa tête un chef qui en manifeste la permanence. »
La vocation de la France à la grandeur.
La France est, à la fois, un produit de son passé et une volonté de vivre dans le présent, mais cet équilibre entre dessein et ambition peut sembler fragile sans un renouvellement profond. Cela implique une immense rénovation : « la question est de l’accomplir sans que la France cesse d’être la France » disait le Général de Gaulle, le 5 février 1962.
Pour lui, il n’y a pas de place au fatalisme, seulement au volontarisme et à l’ambition. Mais l’ambition ne doit pas être démesurée car la connaissance des réalités appelle à la prudence.
L’idée d’une mission de la France.
La Révolution française conférera toujours un rôle particulier à la France pour servir la cause de l’homme, la cause de la liberté et la cause de la dignité de l’homme. L’idée d’une mission de la France est très profonde chez le Général de Gaulle, il déclarera dans son discours du 9 septembre 1968 : « C’est dire que la France, tout en se dotant des moyens voulus pour rester elle-même, continuera à travailler partout, et d’abord sur notre continent, d’une part pour l’indépendance des peuples et la liberté des hommes, d’autre part pour la détente, l’entente et la coopération, autrement dit pour la paix. »
La Nation aux mains libres.
Tout au long de son histoire, la France assurera sa légitimité, notion profondément ancrée dans l’esprit du Général de Gaulle et dans toutes ses interventions qui consiste dans le service de la Nation et dans la représentation de ses valeurs immuables.
La place du Général de Gaulle dans l’histoire.
C’est d’abord la place d’un homme et d’un projet qui ont profondément marqué notre temps. Non seulement le Général de Gaulle a sauvegardé la France et son indépendance dans la Résistance en 1940, mais il a préservé l’existence de l’État français en tant qu’État indépendant dans la constitution de l’Europe. Il s’inscrit dans la lignée des hommes d’État qui ont insisté sur l’importance du rôle de l’État et de son intervention dans la vie française, souvenons-nous du rétablissement rapide de l’État républicain en 1944, sa restauration en 1958.
Son ardente volonté de renforcer les institutions en revalorisant notamment le pouvoir du chef démocratiquement élu, fera de lui un des restaurateurs de l’État. Mais la pièce maîtresse qui tiendra une place considérable pour le fondateur de la cinquième république, c’est la politique étrangère de la France où il se placera dans la lignée des grands réalistes privilégiant le sentiment national, l’intérêt national. Il y a bien eu une « politique étrangère gaullienne » par la volonté d’un homme, sa principale préoccupation des intérêts de la France et sa vision du monde donnant à la France une diplomatie à l’échelle de la planète parmi les grandes puissances, l’Europe et le Tiers Monde. Enfin, l’apport le plus émouvant du Général de Gaulle dans l’histoire, est sans aucun doute son rôle de combattant, de restaurateur et de défenseur de la liberté. Il conduira une politique contraire à la résignation et veillera à l’équilibre entre l’ambition qu’il faut avoir et la réalité que l’on ne peut ignorer.
Tout au long de sa vie, le Général de Gaulle, attaché à l’idée d’une continuité de l’histoire française, a voulu à travers son humanisme partagé entre méditation sur l’histoire et foi en l’homme, mettre en lumière un destin permanent de la France.
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J’ai la haine de la haine
25/11/2009 09:57
Je suis touché. Aux tripes, au cœur. Les derniers évènements liés directement ou non aux compétitions de football (que par ailleurs j’apprécie !) ont été l’occasion de rappeler que certains de nos compatriotes, sans distinction d’origine, n’aiment pas la France. Le 11 d’Algérie se qualifie pour la phase finale de la coupe du monde ! Les algériens, de là-bas ou d’ici, expriment leur joie. Quoi de plus normal. Mais la casse, les voitures calcinées, les vitrines brisées, les cris de haine, le drapeau français brûlé… Trop c’est trop. La musique ! Chacun de nous a ses préférences. Et c’est normal. Mais les textes de certains rappeurs sont inacceptables. Ils appellent la violence et la haine. Ils dénigrent le pays qui les accueille. Ils rejettent notre passé, notre histoire, ils refusent l’assimilation.
j’ crie tout haut : » J’baise votre nation » L’uniforme bleu, depuis tout p’ tit nous haïssons On remballe et on leur pète leur fion. Faut pas qu’y ait une bavure ou dans la ville ça va péter, Du commissaire au stagiaire: tous détestés ! A la moindre occasion, dès qu’ tu l’ peux, faut les baiser. Bats les couilles les porcs qui représentent l’ordre en France. [Groupe 113]
Les frères sont armés jusqu’aux dents, tous prêts à faire la guerre
Faudrait changer les lois et pouvoir voir Bientôt à l’Élysée des arabes et des noirs au pouvoir. Faut que ça pète ! [Le groupe Sniper]
Mais si on veut contrôler Paris, tu sais que ça sera tous ensemble. Ca y est les pitts sont lâchés, les villes sont à chier, les vitres sont cassées, Les keufs sont lynchés, enfin, ça soulage, Faut que Paris crame. On redémarre la guillotine, pire qu’à Djibouti. La France pète, J’espère que t’as capté le concept. [Salif]
j’aimerais voir brûler Panam au napalm sous les flammes façon Vietnam tandis que ceux de ton espèce galopent où 24 heures par jour et 7 jours par semaine J’ai envie de dégainer sur des f.a.c.e.s d.e c.r.a.i.e dommage (…) que ta mère ne t’ait rien dit sur ce putain de pays me retirer ma carte d’identité, avec laquelle je me suis plusieurs fois torché. [Ministère Amer]
Z’ont dévalisé l’Afrique… J’vais piller la France Tu m’ dis « la France un pays libre » (…) attends-toi à bouffer du calibre. J’rêve de loger dans a tête d’un flic une balle de G.L.O.C.K. [Lunatic]
Dans les discours, le Président de la République affirme sa détermination. Le gouvernement lance un large débat sur l’identité nationale. Dans la réalité, il agit peu. Pour ma part, je ne refuse pas les étrangers. S’ils remplissent les conditions « administratives », ils sont les bienvenus et, dans ce cas, il nous importe de les recevoir dignement. Mais les droits s’accompagnent aussi de devoirs : respect de la terre d’accueil, acceptation de notre mode de vie, intégration dans la vie publique et professionnelle.
Et le constat est Amer.
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Le premier de tous les combats
15/11/2009 06:20
Par Michel Émeriau, Délégué DLR Cannes 8ème AM, Délégué National à la Participation
Indépendamment de notre action au sein de nos associations ou nos mouvements souverainistes, gaullistes ou républicains, à l’heure où le Président de la République ouvre le débat sur l’identité nationale, il est un combat que nul ne doit ignorer parce qu’il est essentiel et qu’il est le véhicule même de notre culture dans l’acceptation la plus universelle du mot.
Le premier combat de tout souverainiste, gaulliste ou républicain doit être celui de la défense de sa langue, de notre langue, le Français. Cette langue, nous l’avons reçu en héritage par cent générations qui se la sont transmise en l’enrichissant année après année, siècle après siècle. À ce titre, nous sommes les héritiers directs des Ronsard, des Montaigne ou des Chateaubriand qui l’ont fait clamer face au soleil par mille et mille hérauts.
Cet héritage, nul ne peut nous en déposséder sans notre consentement. Notre nation a été maintes fois envahie par des hordes barbares. Le seul bien qu’elles n’aient jamais su nous arracher ou détruire est précisément cette belle langue qui fit autrefois l’admiration de toutes les cours d’Europe et qui est aujourd’hui encore à travers le monde la marque distinctive d’une culture certaine.
Il appartient à chaque Français de se montrer digne d’elle et de ne point céder aux sirènes de la langue unique. Combien de fois avons-nous entendu se lamenter nos chers compatriotes sur l’impossibilité dans laquelle ils se croyaient d’agir pour préserver leur souveraineté, leur identité ? Combien de fois les avons-nous vu pointer d’un doigt accusateur Bruxelles, l’Amérique ou bien la Destinée, et puis, l’instant d’après, baisser le pavillon et servir la langue de l’« envahisseur » ?
Avec la modernisation et le progrès technique, la langue unique pénètre jusqu’au cœur de nos foyers, jusque dans les chambres de nos enfants. La télévision et l’Internet en sont les premiers instruments, mais aussi les livres. Et ce n’est pas en refusant les premiers que nous pourrons faire reculer la langue d’assimilation. Encore une fois, il n’appartient qu’à nous d’imposer, chez nous, des règles qui nous sont propres et d’utiliser, à notre bénéfice, les outils de la modernisation et du progrès technique.
Pourquoi suivre les « niouzes » lorsque l’on peut s’informer de l’actualité ? Pourquoi envoyer un « imaille » lorsque l’on peut transmettre un courriel ? Pour quoi faire ? Pour gagner un peu de temps avec des mots plus courts ? Et que ferons-nous alors de tous ces dixièmes de secondes gagnés ? Les utiliserons-nous à pleurer sur nos abandons de souveraineté ?
Si cette langue est notre héritage, nous l’avons en partage avec plus de cinquante nations dont certaines la font claquer au vent comme l’étendard de la liberté.
Il est impossible d’aborder la francophonie sans évoquer le Québec qui s’est doté d’un Office de la Langue Française dont on ne connaît, hélas, aucun équivalent en France. Les courageuses initiatives de Jacques Toubon furent naguère tournées en dérision au sein même de sa propre famille politique. Cette nation québécoise, pour laquelle nous formons des vœux de prochaine souveraineté, a maintes fois ouvert la voie de ce combat essentiel. Il nous appartient de lui rendre ici un vibrant hommage.
Il est impossible aussi d’aborder la francophonie sans évoquer celui qui su si bien l’universaliser, celui qui en fut l’un des pères fondateurs. Nous pensons, bien évidemment, à Léopold Sédar Senghor. Heureux les pays dont les présidents sont des poètes ! Leurs armes, pour n’être « que » des mots n’en sont pas moins efficaces face à la barbarie et à l’inculture. On a dit que Senghor était mort un jour à l’âge de quatre-vingt-quinze ans. Ceux qui croient cela ignorent que Senghor, plus qu’aucun autre, est « immortel ».
Alors, chers compatriotes, et vous, chers amis francophones, avec un tel héritage, avec cette langue que nous avons en partage, ne baissons pas les bras ! Ne croyons pas ceux qui nous disent qu’ainsi va le monde et qu’il faut bien vivre avec son temps ! N’écoutons pas ces technocrates qui ne rêvent qu’à un monde où la normalisation règnerait en seule maîtresse : monnaie unique, marché unique, état unique, uniforme unique, langue unique, pensée unique. Société inique !
Nous savons que notre cause est juste. Si nous en doutions, il nous suffirait d’observer la détermination avec laquelle les tenants de la langue unique veulent nous imposer le « tout anglais ».
Avec une chanson, dit le poète, il est possible de faire tomber des murailles !
Il appartient à chacun d’entre nous de bâtir cette chanson avec les mots de notre langue.
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